Marché européen
Les jours se suivent et se ressemblent pour les prix du blé européen, qui enregistrent de nouveaux plus bas. La zone psychologique des 195 €/t est désormais testée sur Euronext, et la spirale baissière reste intacte. Parmi les éléments notables, la hausse de la parité euro/dollar au-delà de 1,17 limite le gain de compétitivité lié au repli des cours. Par ailleurs, la scène internationale est marquée par l'absence d'acheteurs, ces derniers se montrant prudents dans un contexte incertain, ce qui ne permet pas d’inverser la tendance des marchés mondiaux. En revanche, en l’absence de vendeurs, les origines mer Noire résistent mieux à la pression, mais des ajustements pourraient survenir dans les prochaines semaines en cas de perte de parts de marché.
En France, la récolte a été temporairement interrompue par de violents orages ayant touché une large partie du territoire. Les dégâts sont, par définition, hétérogènes selon les zones, mais le retour d’une météo plus clémente devrait permettre une reprise rapide des travaux agricoles. Pour l’heure, les premiers échos sur l’orge dépassent les attentes dans la majorité des cas.
La Commission européenne a revu à la hausse son estimation de la production de blé tendre dans la zone euro. Après une prévision de 126,6 Mt le mois dernier, elle l’évalue désormais à 128,2 Mt. En France, la production est estimée à 32,55 Mt contre 32,02 Mt précédemment. La Commission a également relevé la production d’orge de 1 Mt, à 53,3 Mt. Même tendance pour le colza, avec une estimation portée à 18,9 Mt contre 18,8 Mt auparavant.
Concernant le colza, la tendance reste baissière, alors que les opérateurs attendent avec attention le rapport StatsCan publié ce jour. Après avoir atteint des sommets contractuels, le canola canadien recule dans le sillage des marchés mondiaux. Toutefois, des incertitudes persistent dans les plaines canadiennes en raison du manque de précipitations au cours des dernières semaines.
Marché américain
La bulle baissière américaine s’est peu à peu apaisée en l’absence de nouveaux éléments majeurs. Les opérateurs attendent désormais les publications de l’USDA, notamment le rapport sur les surfaces emblavées prévu pour lundi. En parallèle, la récolte se poursuit, et les inquiétudes concernant la qualité des blés dans le Kansas et l’Oklahoma s’estompent progressivement. Certes, certaines parcelles resteront non récoltées en raison des inondations passées, mais cela ne devrait pas affecter significativement le millésime 2025.
Du côté des échanges, les ventes à l’exportation ont globalement déçu : 255 000 t pour le blé, 741 000 t pour le maïs et 403 000 t pour le soja. À noter toutefois une vente exceptionnelle de soja américain à destination de l’Égypte pour la campagne 2024/25, enregistrée hier.
À l’international, le Brésil bénéficie d’une bonne récolte de maïs, poussant les opérateurs locaux à revoir à la hausse leurs estimations de production. Par ailleurs, les autorités publiques ont récemment annoncé une augmentation du taux d’incorporation des énergies renouvelables dans les carburants. Pour l’éthanol, le taux passerait de 27,5 % à 30 %, tandis que pour le biodiesel, il atteindrait 15 %, contre 14 % précédemment.
Sur le plan mondial, le Conseil international des céréales (International Grains Council) a révisé à la hausse son estimation de la production mondiale de blé, désormais attendue à 808 Mt, soit une augmentation de 2 Mt par rapport à sa précédente prévision.
Marché mer Noire
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